LE MEC DE LA TOMBE D'A COTE - KATARINA MAZETTI
254 pages,
Les relations « rock and roll » entre une bibliothécaire et un agriculteur,
Je ne vous raconte pas l’histoire, par contre je vous donne deux éléments importants :
Ce que le titre ne dit pas : en fait il s’agit d’une rencontre dans un cimetière, et le mec de al tombe d’à côté est vivant, il vient voir ses parents (morts) et elle, elle vient voir son mari (tout aussi mort bien sur !)
Par contre je vous livre ici les éléments croustillants faciles à reprendre puisqu’il s’agit des petits textes d’introduction de début de nouveau chapitre.
Ils sont quelque peu poétique et décalés à la fois, les voici :
Qui prend le parti des morts ?
Qui veille sur leurs droits
écoute leurs problèmes
et arrose leur plantes vertes ?
Evidemment que les bords de la plaie luttent pour se refermer
Et que l’horloge voudrait qu’on la remonte
(pas marrant de rester bloquée sur une heure et demie !)
Dans les membres amputés, des douleurs fantômes se manifestent
Jour après jour
Face à face
Avec des miroirs fêlés
Et des P.V. triomphants sur les pare-brise
Parcmètres
Date limite de consommation
Dernier délai de paiement
Métastases du corps social
Je rêve d’un parfum de pommier en fleurs-
Toi, tu trébuches sous le poids des paniers
Qui de nous deux s’y connaît en pommes ?
Le calendrier est rempli
De fêtes non attribuées
Et de pleines lunes annoncées
Il n’y a qu’à se servir
Le chevalier est tombé du cheval
Le totem est rongé par les vers
Et on doit sans cesse réinventer la machine à vapeur
-seul le lever du soleil reste fidèle à lui-même
En amour, certaines deviennent colombes
Gazelles, chattes et biches
Et moi
Frémissante, mouillée et transparente
-ta petite méduse mauve ?
A quoi bon
Des chaussures de course haut de gamme et une boussole fiable
Si je ne sais même pas
Tenir la carte dans le bon sens ?
Je déguste la solitude
Laisse une minute de silence fondre sur ma langue
Seul le rayon de soleil poussiéreux vient me déranger
J’appelle chez mes parents :
Tonalité de réorientation
« Il-n’y-a-pas-d’abonné-à-cenuméro ! »
Le répondeur non plus n’a pas de réponse
Je me suis arrangée
Avec cette vie trépidante et désordonnée
Je lui colle des étiquettes, je la range dans des dossiers
Et hop, aux archives !
Ma vie est devenue trop petite
J’aurais besoin de quelque chose de nouveau sur le dos
Ça ne fait rien si c’est de la fripe
Les caresses de tes mains façonnent pour moi
Des épaules et des seins
Tu me donnes des voûtes plantaires, des lobes d’oreilles
Et un bébé écureuil entre les cuisses
D’accord
C’est toi qui as le seau et al pelle
Mais moi j’ai tous les jolis moules à pâtés
J’aime le simple, le minimal
Les formes strictes, les couleurs discrètes
Un pré fleuri en été
Me paraît toujours affligeant
Je ne laisse pas de sillons dans l’eau
Sur la photo de classe je suis comment-elles’appelait-déjà
Et c’est l’Etat qui héritera de mes bijoux en or
Toutes les catastrophes que tu m’as évitées
Tous les rires mobilisés pour me réchauffer
Tu ne me laisses pas te rendre tout ça
Tes fenêtres sont noires et la clé n’est plus là
De la poudre aux yeux, voilà ce que je t’ai donné
L’or s’est transformé en feuilles mortes au soleil
Et tout surpris, tu as regardé mon visage impatient
Je veux bien utiliser les moyens du bord,
Et faire flèche de tous bois
Mais tout ce que j’ai sous la main,
C’est une poignée de brindilles toutes tordues
Je ne tiens pas à être première à l’arrivée
A faire des sauts e à lancer des poids-
Pourquoi serait-ce plus noble de franchir la barre par-dessus
Que de passer en dessous la tête haute ?
J’aurais pu mouliner tout doucement pour l’avoir
J’aurais pu utiliser l’épuisette
L’écailler et lever soigneusement les filets
Puis manger de bon appétit
-mais il a réussi à se libérer
Ce putain d’amour
Mieux vaut franchir les minutes
Une à une
Les avaler comme des pilules amères
Essayer de ne pas penser
A toutes celles qui restent
Réparer des bulles de savon éclatées
Et faire sourire des poupées de chiffon
Ça peut prendre du temps
C’est joli ces petits « morceaux de poèmes » mais on ne comprend pas toujours tout, que ce soit avant ou après avoir lu le paragraphe on ne voit pas le rapport avec le texte ! Est ce juste pour présenter ce qui va suivre ? Pour faire de l’esprit ? ça donne à se tracasser les méninges pour rien car il faut déjà se concentrer sur le texte et on a pas forcément envie de chercher plus.
Je ne suis pas sur d’être beaucoup plus clair, par contre j’espère ne pas être le seul à avoir cette impression ?